...auboutdelalangue...

Inventer des langues, des écritures et des architectures,
les mettre en polyphonie, jouer avec les mots, les sons et les formes.

Les cultures du monde ont toujours été au cœur du travail de création de l'Atalante
et l'on entend dans ses spectacles bien des échos de langues d’ailleurs.
Beaucoup d’autres sont encore à inventer, pour jouer avec la musique des voyelles
et la vitesse des  consonnes, jouer avec les sons et les formes, construire de nouveaux mondes.
En mêlant des langues, des écritures et des architectures inventées,
en explorant des univers sonores à travers le chant et la poésie,
en associant sons et mouvements,
ce projet aborde le thème du langage de manière ludique,
comme une matière, les phonèmes et les mots comme des sculptures, des couleurs,
des matériaux de construction, des figures géométriques, des figures de danse...

Contenu

Au commencement, sur le sol de la pièce, des papiers de couleurs figurant des pays, recouverts d'objets hétéroclites de même couleur formant le paysage et le relief.
Chaque enfant choisit un objet, l'observe, le dessine, lui donne un nom dans une langue qu'il invente et l'écrit. C'est la clé du pays, c'est le premier mot. Le dessin est une traduction de l'objet, il devient un hiéroglyphe.
En route pour l'aventure ! Commence le voyage imaginaire.
Chaque fois qu'on se retrouve, on se dit bonjour dans toutes les langues, et même en chinois et bien sûr dans les langues que l'on a crées !
On assemble les mots pour écrire des messages, pour poser des questions. On les chante, on les danse.
On tente des traductions. Les mots sont tous très différents. Certains sonnent un peu italien ou espagnol, d'autres un peu anglais ou polonais, mais beaucoup ne ressemblent à aucun langage connu. On invente des formes et des écritures avec un porte-plume, avec des pinceaux et de l'encre de Chine, comme les calligraphes.
A la fin, on aura réalisé un grand carnet de voyage éclaté, comme un petit musée imaginaire.

Genèse du spectacle

Ce sont les creusets, ils offrent la possibilité d'être dans le présent avec les enfants, de créer avec eux.

Ce sont des moments très riches, surprenants. Nous partons de choses très simples : des objets, des couleurs, les sonorités de mots étrangers, mettant toujours en dynamique l'expression plastique et les mots. Ecrire un mot avec des formes, faire naître un phonème d'un tracé, observer le contour d'un objet et le transformer en alphabet imaginaire, le nommer dans une langue inventée, mettre en commun tous ces matériaux pour construire. En maternelle on parle, avec les plus grands, on parle et on écrit. On expérimente les différentes possibilités de la voix, son intensité, sa musique, comment elle sonne, comment on la transforme pour prononcer des sons inhabituels, que l'on traduit en mouvements. Des images, des associations surgissent, une matière linguistique étonnante s'organise. L'auteur, Michaël Glück en oriente avec une grande écoute la progression, vers une approche poétique. 

Poèmes à chanter composés par Michaël Glück
dans les langues inventées par les enfants

omi-ma lma dovi

omi-ma chamakh folol

omi-ma lma dovi

omi-ma roni chamakh

cané omi-ma

è roni chamakh

maman-l'eau parle

maman couleur maison

maman-l'eau parle

maman couleur des mots

la forme de maman

est la couleur des mots

loraquamé maïsonet

maïsonet hota-ta è

spek pinaquito

spek collé loraquamé

maïsonet hata-ta

la maison des mots

est la maison où je suis née

je parle en couleurs

je parle avec les mots

de la maison où je suis née

pi-kati pi-kati pi-kati

clama bolite

clama basser

basser ninana

ea ninana

bugo pi-kati

parler parler parler

mot maison

mot couleur

naître de la couleur

naître de l'eau

maman parle

na hinou d'ermen

ya tadasté ké fa natcha

atatou

de l'atatou k'ifalamat

ya tadasté

awardilé's mafonbo

dans l'eau de la maison

il y a la forme qui fait naître

la couleur

de la couleur qui parle

il y a la forme

de la maman des mots